Over the Rainbow
Petite musique d'accompagnement 
Over the Rainbow
Le ciel était teinté de gris lorsque Dorothée pénétra dans le grand bâtiment du Comité de Modération. À ses yeux, cet endroit représentait la sécurité et la stabilité. Elle avançait sur ce qu'elle considérait comme un chemin doré, chaque pas la rapprochant de ce qu'elle percevait comme la véritable voie. Autour d'elle, tout semblait parfait : des structures solides, des visages amicaux. Le C.D.M l'avait accueillie à bras ouverts, lui promettant un avenir radieux dans ce monde régulé et cadré.
Scène 1 : L’arrivée au C.D.M
Dorothée : « Toujours là à garder les lieux, hein ? »
L’homme leva brièvement les yeux, un sourire vide sur les lèvres.
Secrétaire : « Oui, toujours là… Mais tu sais, ce n’est pas parce que je suis ici que je suis vraiment présent. » Il la regarda fixement. « Au fond, tu marches seule sur ce chemin, Dorothée. »
Elle ne prêta pas attention à ses paroles, convaincue que sa route était la bonne. Ses pensées étaient accaparées par la réunion imminente avec les autres membres du Comité.
Scène 2 : La réunion du Comité
Dorothée entra dans la salle principale, où quelques membres du Comité étaient déjà installés. Le Coordinateur, assis à la table principale, la salua d'un hochement de tête.
Coordinateur : « Dorothée, toujours fidèle à ton engagement. »
Elle sourit, fière de son dévouement.
Dorothée : « Le C.D.M représente l'avenir. Nous avons la force de tout modérer, d'organiser et de faire progresser ce monde. »
À côté du Coordinateur se trouvait Laurent, l'un des piliers du Comité. Il était connu pour sa froideur, son manque d'empathie. Chaque décision qu'il prenait semblait calculée, sans une once d'émotion. Dorothée le respectait, sans pour autant comprendre sa distance.
Laurent : « L'avenir ? Peut-être. Mais un avenir sans émotion ni faiblesse. C'est ainsi que nous devons le forger. »
Sa voix était froide, détachée.
Scène 3 : Les tensions
Au fil des semaines, Dorothée s’impliquait de plus en plus dans les actions du Comité. Elle voyait le chemin devant elle comme celui de la réussite, un parcours jonché d’obstacles qu’elle pouvait aisément surmonter. Mais un jour, une réunion prit un tournant inattendu.
Un conflit avec le Collectif du Fugitif faisait surface. Le Collectif représentait pour Dorothée tout ce qu’elle voulait éviter : l’imprévisible, l’indépendance, le chaos.
Coordinateur : « Le Collectif s’oppose encore à nos décisions. Ils refusent de suivre notre modèle. Ils ne comprennent pas qu’il faut un cadre rigide pour survivre. »
Dorothée : « Ils finiront par comprendre. Si nous restons fermes, ils viendront à nous. »
Mais cette fois, quelque chose était différent. Un membre du Collectif, agacé par l'inaction du C.D.M, fit un geste inattendu. Il dévoila une lettre, une attaque directe contre les fondations du Comité, révélant des vérités que Dorothée refusait de voir.
Collectif : « Vous n’êtes qu’une illusion. Vous pensez contrôler, mais vous êtes incapables de comprendre la véritable nature du monde qui vous entoure. Ce chemin doré n'est qu'une façade. »
Dorothée, troublée, sentit une fissure dans sa certitude. Elle regarda autour d’elle. Le Coordinateur, impassible. Laurent, froid et inébranlable. Et ce Secrétaire, toujours absent, comme s’il n’avait jamais existé.
Scène 4 : La confrontation
Les jours suivants, les tensions grandirent entre le C.D.M et le Collectif. Dorothée était déterminée à ramener l’ordre, à imposer la vision du Comité. Mais chaque tentative la rapprochait de la réalité : ce chemin qu’elle suivait aveuglément commençait à se révéler être une impasse.
Un soir, alors qu’elle traversait les couloirs vides du C.D.M, elle entendit une voix.
Secrétaire : « Tu cherches toujours à avancer, Dorothée. Mais sais-tu seulement où tu vas ? »
Elle s’arrêta net. Pour la première fois, elle ressentit un doute. Le Collectif n’était-il vraiment pas si différent du Comité ? Et si elle s’était trompée ?
Scène 5 : L’éveil
C'est lors d'une réunion clé que tout bascula. Dorothée, entourée de ses acolytes du Comité, sentit une tension particulière dans l'air.
Coordinateur : « Le Collectif a encore frappé. Ils rejettent nos propositions. Ils refusent de suivre le chemin que nous avons tracé pour eux. »
Dorothée : « Alors nous devons continuer à avancer sans eux. Ils finiront par comprendre. »
Mais au fond d’elle, un doute subsistait. Et ce soir-là, alors qu’elle fermait les yeux pour dormir, la réalité la rattrapa. Tout ce qu’elle avait vécu n’était qu’une illusion. Le Comité de Modération, ce qu’elle avait pris pour un sanctuaire de stabilité et de progrès, n’était rien d’autre qu’un refuge, un pays fictif où elle s’était enfermée.
Elle réalisa soudainement que le chemin sur lequel elle marchait n’était pas le bon. Le Collectif du Fugitif, qu’elle avait si longtemps rejeté, représentait la véritable quête : celle de l’affrontement avec la réalité, parmi le collectif, loin des illusions du C.D.M.
Lorsqu’elle se réveilla, Dorothée comprit que tout n’était qu’un rêve. Le Comité, les membres qu’elle pensait si puissants, n’étaient que des reflets d’eux-mêmes, des figures vides et sans substance. Le Secrétaire, toujours absent, n’était qu’un poste fantoche. Laurent, avec sa froideur, incarnait une structure sans âme. Et elle, dans ce Comité, avait été aveugle à la réalité.
Elle devait decouvrir Le Collectif du Fugitif son Kansas, là où les véritables enjeux l’attendaient. Là où elle pourrait enfin affronter la vérité, loin des illusions dorées du Comité de Modération.
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