Cinquième Conte




Bonsoir, voici l'heure du conte,


Dans le sombre récit de Dalgor, nous plongeons dans les abysses d'un royaume autrefois florissant, désormais étranglé par la tyrannie d'un juge autoproclamé dont les actions ont dépassé les frontières de la cruauté pour se muer en véritables atrocités. Dalgor, se drapant dans une fausse aura de justice et d'équilibre, a conduit son peuple dans un gouffre de désespoir, orchestrant des exécutions et des tortures comme des spectacles de sa suprématie dévoyée.


Les crimes de Dalgor, marqués par une violence inouïe, ont été perpétrés sous le voile trompeur de la légalité. Des hommes, des femmes, et même des enfants, accusés de délits mineurs ou inventés, étaient arrachés à leurs familles pour être soumis à des procès truqués, où la sentence était toujours la mort ou une souffrance indicible. Les méthodes de torture, conçues pour briser l'esprit avant le corps, étaient d'une inventivité macabre, allant de la roue qui écrase lentement les os jusqu'aux cachots noyés où les prisonniers étaient laissés à l'agonie, entendant l'eau monter sans savoir quand elle viendrait réclamer leur dernier souffle.


Ces exécutions, loin d'être des actes isolés, étaient des manifestations publiques de la puissance de Dalgor, destinées à semer la terreur parmi le peuple. Les places publiques, témoins muets de ces horreurs, se transformaient en théâtres de la mort où la justice était bafouée, et où l'innocence n'était qu'un concept vide de sens.


Dans sa quête effrénée de contrôle, Dalgor a non seulement détruit des vies mais a également corrompu l'âme même du royaume. Chaque loi plus absurde que la précédente, chaque jugement plus injuste, creusait un peu plus le fossé entre le tyran et ceux qu'il prétendait gouverner. L'oppression systématique et les actes barbares ont finalement allumé l'étincelle de la révolte, un soulèvement qui, bien qu'animé par une quête de justice, s'est tragiquement mué en un cycle de vengeance et de violence.


La chute de Dalgor, loin d'être une libération, a plongé le royaume dans une ère de chaos. La distinction entre justice et vengeance s'est estompée, laissant place à une anarchie où chaque faction cherchait à imposer sa loi. Le royaume, autrefois uni sous une fausse bannière d'équilibre, s'est retrouvé déchiré, ses enfants engagés dans un combat fratricide sans fin.


Le conte de Dalgor est une réflexion sombre sur les dangers de l'autoritarisme et les ravages de la révolte aveugle. Un avertissement sur le prix exorbitant de la liberté quand elle est recherchée sans compassion ni sagesse. Dans cette parabole, nous sommes invités à méditer sur les conséquences de nos actions, sur la fine ligne entre justice et tyrannie, et sur l'importance cruciale de l'empathie et de l'unité dans la quête d'un avenir meilleur.


Dalmeck, Aras-Azul Ekaitzaren Begia

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