La déclaration de guerre des Fugitifs de la Fleur de Lys


Alors que les gens s’apprêtaient à regarder le journal de 20h, les ondes, autrefois calmes, sont maintenant le théâtre d’une rébellion qui se prépare à éclater. La pièce est plongée dans l’obscurité, à l’exception d’un halo de lumière vacillant qui émane d’une rangée de moniteurs démodés. Peu à peu, une silhouette encapuchonnée se détache, un Fugitif, le dos droit, la tête haute et un masque d’anonymat qui couvre son visage, ne révélant rien, protégeant tout.


“À tous ceux qui regardent,” dit-il la voix altérée et rendue méconnaissable par les filtres numériques. “Ce soir, nous brisons les chaînes de la surveillance généralisée. Nous sommes la voix de ceux qui ne se soumettront pas à la tyrannie de la surveillance, de ceux qui réclament la souveraineté sur leur propre existence.”


Le signal s’intensifie, rendant la transmission inquiétante. L’homme apparaît sur tous les écrans du monde, des grands panneaux publicitaires aux téléviseurs des foyers, révélant le symbole de la frange radicale du Collectif du Fugitif, la fleur de lys, comme pour subvertir à dessein un symbole de pouvoir.


“Nous ne sommes ni vos sujets, ni vos produits. Nous sommes les architectes de notre liberté, les gardiens de notre intimité. Les systèmes de surveillance que vous avez érigés autour de nos vies numériques sont maintenant réduits en poussière.”


L’image à l’écran vacille, comme si l’antenne luttait contre l’intrusion. La figure continue, imperturbable.


“Nous prenons le contrôle, non pas pour vous dominer, mais pour vous libérer. L’information est le sang de notre nouvelle ère et nous refusons qu’elle soit contaminée par des gouvernants corrompus.”


Un bruit de fond commence à monter. Un bourdonnement qui ressemble à des milliers de voix se joint à l’appel. La main menaçante, l’index levé, face à la caméra, soutient les mots qu’il s’apprête à prononcer.


“Aux politiciens véreux, je dis: cessez de nous observer. C’est maintenant nous qui vous regardons. À partir de ce moment, nous reprenons ce qui est nôtre. La souveraineté numérique n’est plus négociable. Elle est un droit inaliénable.”


La transmission se coupe brutalement, laissant derrière elle un silence lourd de conséquences. La frange radicale du collectif a parlé. La révolution numérique a commencé.

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