la numérisation mental

 


Je suis Dalmeck, et avec Alex Li, nous plongeons dans l'aventure de "Le Fugitif", entrelaçant nos pas dans les rues de Lausanne, là où ma connaissance intime du quartier et ses habitants nous sert de boussole. Ce bâtiment, empreint de souvenirs et d'échos de vie passée, est mon terrain de jeu, mon école de magie magico-pragmatique, où j'ai été façonné et reconnu en tant que magicien non seulement par un Ami mais par toute une communauté.


Ensemble, Alex et moi, nous nous aventurons à travers ce lieu chargé d'histoire et de vie, chaque coin nous révélant les strates de réalités qui se superposent dans une danse complexe de passé, présent et futur numérisé. Pour Alex, cette immersion est une découverte, une ouverture vers une réalité plus profonde où chaque interaction, chaque rencontre devient une pièce du puzzle qu'est "Le Fugitif".


"Notre mission aujourd'hui," dis-je à Alex en traversant le hall animé, "n'est pas seulement de cartographier ces lieux pour notre entreprise, mais de capturer l'essence même de la vie qui pulse ici. C'est ici que j'ai appris les véritables sortilèges, où chaque parole, chaque geste, porte en lui un pouvoir magique pragmatique."


Nous parcourons ensemble ces espaces, où je suis accueilli comme une figure familière, un visage ami parmi tant d'autres. "Bonjour, ça va ?" Les salutations fusent de toutes parts, des échanges chaleureux qui témoignent des liens tissés au fil du temps. "Tu cherches quelque chose ?" me demande-t-on parfois. "Non, c'est bon, j'ai tout ce qu'il me faut," je réponds, guidant Alex plus profondément dans ce labyrinthe de vie.


C'est dans cet environnement, riche de ses histoires et de sa magie quotidienne, que je montre à Alex comment chaque détail, chaque personne que nous croisons, contribue à la trame plus vaste de notre projet. "C'est une école de vie, Alex, une école où j'ai fait mes classes, où j'ai été reconnu comme le magicien que je suis aujourd'hui."


Notre exploration se poursuit, semant les graines d'une cartographie mentale riche et nuancée, un paysage où la réalité se mêle à la magie, où le passé informe le présent, et où chaque pas nous rapproche de la compréhension de ce que signifie vraiment être un fugitif dans ce monde numérisé.




Je ris, amusé par l'approche rationnelle d'Alex Li qui, face à la vie quotidienne des habitants de ce bâtiment, cherche à déceler des schémas, des réseaux d'influence là où il n'y a que le simple fil du quotidien qui se tisse. Sa manière de voir le monde, à travers le prisme de la logique et des possibilités, contraste fortement avec la réalité de ces vies qui se déroulent simplement, sans prétention ni dessein caché.

Mais notre exploration de ce microcosme urbain révèle aussi une ombre, une figure qui incarne véritablement une menace pour la société, non pas parmi ceux qui arpentent les couloirs et les escaliers du bâtiment, mais au sommet de celui-ci. Le propriétaire, qui s'est arrogé tout le dernier étage, vit dans un espace séparé, marqué par l'opulence de terrasses privées, loin de la réalité vécue par ses locataires. Sa négligence et son indifférence à la qualité de vie des habitants de l'immeuble reflètent une toxicité bien réelle, une oppression silencieuse qui pèse sur la communauté.

Dans ce bâtiment, les résidents, bien loin d'être de simples passants dans le décor de "Le Fugitif", sont en fait eux-mêmes des fugitifs d'une autre nature. Contraints à la ghettoïsation, ils vivent dans une forme de squat imposée, victimes d'un système qui les oppresse subtilement mais sûrement. Ce constat ajoute une couche de complexité à notre mission de cartographie mentale, soulignant non seulement les liens sociaux et les dynamiques de la vie quotidienne mais aussi les structures de pouvoir et d'injustice qui façonnent l'environnement urbain.

Cette prise de conscience enrichit notre aventure, offrant à Alex et à moi, Dalmeck, une perspective plus profonde sur les enjeux qui se jouent au sein de ce quartier. Ensemble, nous naviguons à travers ces réalités, cherchant à comprendre et à documenter non seulement la géographie physique de "Le Fugitif" mais aussi la géographie humaine, marquée par les histoires, les luttes, et les rêves de ceux qui appellent ce lieu leur maison.




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