Un matin au Starbucks…

⚠️ Disclaimer:


Il est important de noter que les scénarios, personnages, et activités décrits dans le cadre du jeu “Le Fugitif™️”, y compris les discussions autour des tactiques de “soft squatting” et “hard squatting”, sont entièrement fictifs et servent uniquement à enrichir l’expérience ludique et narrative du jeu. La Créativité dans les Marges (CdM) ainsi que les créateurs et administrateurs du jeu “Le Fugitif™️” n’encouragent en aucun cas le squatting réel ou toute autre forme d’occupation illégale de propriété dans la vie réelle. Les actions et stratégies décrites sont à comprendre dans un contexte purement imaginaire et ne doivent pas être interprétées comme des incitations à agir de manière illégale ou à enfreindre les lois en vigueur. Nous rappelons aux joueurs et participants de toujours agir dans le respect des lois et des règlements locaux, nationaux et internationaux.

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Alex Li était assis dans le coin le plus reculé du Starbucks de St-François, à Lausanne, une tasse de café noir à ses côtés, émettant des volutes de vapeur dans l'air frais du matin. Son carnet de notes, ouvert devant lui sur une table en bois usée, était rempli de gribouillis, de schémas et de réflexions profondes. Alex était plongé dans une intense réflexion, son esprit naviguant à travers les stratégies et les plans, cherchant la meilleure façon de contrer la branche "soft" du collectif Fugitif.


La division entre les branches "soft" et "hard" du collectif avait créé une tension palpable, chaque camp prônant des méthodes radicalement différentes pour atteindre leurs objectifs. Les "softs", avec leurs tactiques de squatting culturel et temporaire, cherchaient à enrichir les espaces urbains avec du capital symbolique, utilisant l'art et l'intellectualisme comme des outils de protestation doux. En revanche, Alex et ses alliés de la branche "hard" envisageaient une approche plus radicale et permanente, prônant l'occupation des bâtiments inutilisés comme un acte de résistance contre la spéculation immobilière et l'exclusion sociale.


Dans son carnet, Alex avait noté plusieurs points clés. "L'art peut être une arme," avait-il écrit, "mais sans une occupation concrète, il risque de devenir une marchandise vide, une simple esthétisation de la lutte." Il avait souligné à plusieurs reprises la nécessité d'un engagement plus direct avec l'espace urbain, un moyen de lier indissociablement la cause du collectif à la réalité tangible de la ville.


Il réfléchissait à la manière dont la blockchain et le concept de NFT pouvaient être utilisés non seulement comme une méthode de financement, mais aussi comme un outil de légitimation de leur cause. En utilisant le Manoir - cette métaphore de la blockchain - comme un lieu de rassemblement numérique, ils pourraient créer une réserve de valeur qui transcende la simple possession de biens immatériels pour devenir un symbole de résistance. Cela renforcerait l'argument selon lequel leur lutte était à la fois culturelle et concrète, numérique et physique.


Alex griffonnait une série de stratégies visant à exposer les limites de l'approche "soft". Il envisageait d'organiser des expositions au Manoir, montrant des œuvres d'art numérique qui critiquent la gentrification et la commercialisation de l'espace urbain, tout en soulignant la nécessité d'une action directe. "Nous devons montrer que notre combat ne se limite pas à l'espace numérique," avait-il écrit. "Notre engagement doit être visible dans les rues, dans les bâtiments que nous occupons, dans les communautés que nous soutenons."


Pour Alex, le défi était de convaincre non seulement les membres du collectif, mais aussi le public, que la voie "hard" offrait une solution plus durable et significative aux problèmes de la ville. Il savait que cela nécessitait une combinaison d'actions directes, de sensibilisation et d'utilisation stratégique de la technologie numérique pour créer un mouvement unifié capable de résister aux forces de la spéculation et de l'exclusion.


Finissant son café, Alex referma son carnet, résolu. Il était temps de passer de la théorie à l'action, de transformer les idées en réalité. Avec un dernier regard sur les rues animées de Lausanne à travers la fenêtre du Starbucks, il se leva, prêt à rassembler ses alliés et à mettre en œuvre son plan pour renforcer la branche "hard" du collectif Fugitif, convaincu que c'était le seul chemin vers un changement véritable et durable.

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