La Madeleine de Proust : Voyage sur le Pont du Temps

 Texte fait par Marc



Au bord du temps, entre les rivages de la mémoire et les rêveries d'une époque révolue, je saisis la madeleine dans ma main. Une simple bouchée, un délice qui transcende les années et les distances, évoquant une époque lointaine où le temps semblait s’arrêter.

La madeleine, telle la clef d'un monde perdu, ouvre les portes d'une pièce oubliée de mon histoire. En la goûtant, je deviens le fugitif de mes propres souvenirs, poursuivant les échos d'une époque qui s'échappe comme des ombres dans la lumière déclinante.

Sur le pont du temps, le fugitif danse entre les piliers du passé, capturant des fragments d'instants fugaces. Il est l'architecte de ses propres adieux, laissant derrière lui des empreintes, des traces douces comme la mélodie d'une musique lointaine.

La madeleine, en se mêlant à l’histoire, devient une pierre de ce pont, un lien entre des mondes qui se chevauchent. Chaque miette porte le poids des années, un fardeau délicieux porté avec grâce.

Ce pont, tissé de saveurs et d'images, relie non seulement le passé et le présent, mais aussi le connu et l'inconnu. Le fugitif traverse ces arches en quête de quelque chose qui transcende le simple goût de la madeleine, cherchant peut-être de la clarté dans les eaux troubles du temps.

Les souvenirs, tels des reflets scintillants, me guident vers des horizons mystérieux. Chaque bouchée est une pause dans cette course éternelle, une escale où l'on peut contempler les rivières du passé et les vagues de l’avenir.

Sur le pont du temps, les âmes fugitives dansent ensemble une valse entre l'éphémère et l'éternel. Et tandis que je m'éloigne, poursuivant mon ombre dans le crépuscule des souvenirs, la madeleine demeure, posée là, attendant le prochain voyageur nostalgique qui osera traverser le pont du temps et toucher l'instant fugace de sa douce saveur.

Commentaires

Articles les plus consultés