Café Pêche

 




Je passe devant un Starbucks, refusant d'y entrer. Je n’ai pas envie de consommer. Dalmeck, Aras-Azul et Ekaitzaren Begia discutent en moi.


Dalmeck : Regarde ce lieu. Chaque Starbucks est identique, chaque coin est dépourvu de vie. Nous sommes réduits à des consommateurs passifs. C’est ça, ce que devrait être un café ?


Les baristas, machines humaines, suivent des scripts rigides, étouffant toute créativité. Cette franchise, avec son standard uniforme, écrase les cafés indépendants, efface l'authenticité locale.


Aras-Azul : Oui, et c’est exactement ce que propose Alex Li avec son idée de transformer notre jeu en licence, puis en franchise. Imagine notre univers, si riche et diversifié, devenu aussi banal que ce café. C’est à ça que devrait ressembler notre œuvre ?


Chaque nouvelle boisson, chaque édition limitée, est conçue pour susciter un désir artificiel. Ils jouent avec nos préférences, les manipulent habilement pour nous rendre dépendants. On pense choisir librement, mais en réalité, nos choix sont guidés par une stratégie de marketing bien huilée.



Ekaitzaren Begia : Ça me chafouine au plus haut point. Chaque élément unique, chaque expression artistique, étouffé sous la même uniformité. C’est ça, la vision du futur ?


Notre jeu, notre monde, deviendrait une copie conforme, vidé de sa substance. Nous devons lutter contre cette homogénéisation. Si nous laissons faire, nous perdrons ce qui fait notre essence. La créativité, l'authenticité, tout sera sacrifié sur l’autel de la rentabilité.


Nonchalamment, je ramassai un ticket abandonné sur une table et me dirigeai vers les toilettes à code pour y poser une pêche.

Soyons positifs, nous y avons gagné des latrines de luxe.



Dalmeck, Aras-Azul Ekaitzaren Begia

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